Il existait déjà une belle chanson, aujourd'hui il y a aussi un livre

Publié le par thierry

Encore une fois, c’est grâce à son passage à la Grande Librairie, que j’ai eu envie de lire ce roman d’Anne Berest qui relate l’histoire de sa famille et en particulier celle des grands-parents de sa mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Un roman certes, mais aussi un pan de l’histoire du génocide juif. Un livre nécessaire.

L’autrice, aidée par sa mère, se lance dans ces recherches vingt ans après avoir reçu une carte postale anonyme sur laquelle figuraient les prénoms de ces quatre personnes disparues, Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques… et je dois dire que c’est passionnant, presque impossible à lâcher.

Mais c’est aussi l’histoire de la honte, de cette patrie que l’on dit « des droits de l’homme » mais qui s’avère plutôt celle de la délation et de la médiocrité humaine, à cette époque comme à nouveau aujourd’hui et depuis un moment déjà, comme si rien n’avait existé. C’est bien ça le plus pitoyablement triste.

« Pendant presque quarante ans, j’ai cherché à tracer un dessin qui puisse me ressembler, sans y parvenir. Mais aujourd’hui je peux relier tous les points entre eux, pour voir apparaître, parmi la constellation des fragments éparpillés sur la page, une silhouette dans laquelle je me reconnais enfin : je suis fille et petite-fille de survivants. »

(À propos de se demander qu’est-ce qu’être juif ?)

Publié dans Livres

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